MUSIC

2023

2023

Review

2023

The Wire Paper

Sam Davis

Cruelle's debut for Avon Terror Corps adds a Parisian node to the sprawling Bristolian collective that currently involves the likes of Bad Tracking, Bokeh Versions and Giant Swan. This is a break-up collection, but in the delirious 'cut up their clothes' vandalism tradition of break-ups rather than mournful window gazing. There's a general jouissance to be felt in the way dub, industrial and layered chanson vocals are chopped and screwed together here, with plenty of rough edges and loops that refuse to sit just so, from the stuck-record stumble of "La Parade Du Serial Killer" with its monster film brass, to the seething sub-bass that pushes the hazy dub space of "But" past the red into speaker damage territory.

The Quietus

Luke Turner

Avon Terror Corps continue to cement their reputation as one of the finest record labels currently operating in this benighted land with a new album from French artist Cruelle. Apparently J'ai Remplacè l'Amour Par L'Argent was "created to capture a moment in time where I used autonomy as revenge," and this is a record so magnificent in its intensity and determination that it's hard not to feel a wafer thin sliver of sympathy for the subject of said vengeance. It begins with 'La Parade Du Serial Killer', all mangled, sinister brass, gun factory rhythms and Camille Brêteau's vocals sounding like a French folk lament for something appalling yet still lurking in the future. Next track 'Si je te le demande, fais-moi des bleues, fragile!' is Siouxsie and Budge's Creatures dancing with early These New Puritans and early FKA twigs. There's fractured dub at a vaudeville feature in 'But' and whacked-out goth melancholy in 'Je peux pas t'aimer' before the wonderful Max Kelan (a regular in Noel Gardner's New Weird Britain column) appears for the steely, rattling, cheekily nihilistic conclusion 'Lick The Bag'. This is a militant yet suave record of industrial pop and punishing joy. By far and away the best new artist I've encountered in 2023 thus far.

RWDFWD

Lock up your daughters, there's a new Avon Terror Corp in town. The shifty Bristol/global collective stretches it's oily industrial tentacles over the borders to Paris for a shocking debut skullfucker from Cruelle. Taking cues from harsh noise, pounding industrial, militant steppas and gothic French pop, 'J'ai remplacé l'amour par l'argent' is like nothing else on your tape shelf. Dripping with seduction, drama and heavy duty electronics, Cruelle's debut is a bewildering, tantalising MUST for fans of Heimat, Brigitte Fontaine, Ministry and 3rd album Portishead. Sounding like TNT Roots running a session in the flaming Notre Dam, Cruelle veers from trap-induced trills to Phantom of the Opera grade vocal theatrics in a brand new kind of heavy. The album crushes you into a baroque submission until 'But' and 'Je peux pas t'aimer' dial in some lilting trip-hop / dub seduction - a welcome side-step showcasing Cruelle's artistic range and breadth (and showing this ain't just some beardy black-t-shirt-guy in a bedroom dying to shock you). Then there's just enough time for Bad Tracking overlord Kelan to fly in for a guest finale on the gruelling NSFW addiction anthem 'Lick the bag' before the tape clicks to a stop. Will you ever be the same again? We doubt it. Limited edition of 50 cassettes that are almost sold out at source, we're blessed to have the last handful. Long Live Avon

Caractéristiques physiques :

Dos courbé

Seins aux genoux

Maigreur extrême

Nudité

Caractéristiques mentales :

Rire excessif

Plaisir pour la douleur

Thèmes à explorer :

Déviance

Solitude

Horreur

Aucun espoir

Vulnérabilité

Destruction consciente et inconsciente

Malédiction

Besoin/peur d’être aimé.

Sexualité

Expressions préférées :

Pffff

Habitudes :

Casser des assiettes

Planter des couteaux dans le dos sans que personne ne s’en rende compte

Creuser

Allumer le gaz

Se déplacer en plantant ses dents dans le sol

Environnement :

Son habitat est pile adapté à son corps et ne laisse aucun autre espace.



Texts

2019 ♦ 2023

C’est moi qui te regardera tomber

Même si rien ne laisse paraître

C’est moi qui vais bien m’amuser

À te ramasser à la hachette

Si ce n’est pas beau de se venger

Prépare-toi à voir ce que le pire peut être

Si je te croise dans les yeux à un moment

Je te jure que je te les prends

À défaut d’occuper tes pensées

Je ferai pleurer le corps du lâche que tu es.

Avec toi, je ne suis pas obligé de jouer la sainte, Je t’aime aussi sincèrement que Johnny dans The Last Gunfighter.

Mourir dans l’ombre comme on attend,
Sourire au monde en attendant.

J’avais des rêves que je réalise à peine,
Plus le temps avance, plus je réalise même
Qu’ils seront un jour ma source de regret pour toujours.

Croire en ses rêves, ce n’est pas toujours la peine,
Vois où tu es né, tu comprendras le problème,
Il ne suffit sûrement pas d’être un rebelle
Pour s’offrir la vie que tu crois que tu mérites.

Qu’est-ce que tu mérites, parlons-en,
Tu veux l’Amérique, bah parlons-en.

Pourquoi ce serait toujours les mêmes,
Parce qu’on ne vit pas à l’américaine.
On ne sait pas encore comment la chance
Choisit son cheval,
Mais on sait souvent qui de base gagne.

Alors c'est bien beau l’Amérique et je ne voudrais pas paraître fatale,
Mais on tire les plus belles cartes
Dans les plus beaux jeux,
Et on comprend vite pourquoi certains s’écartent
Et d’autres restent envieux.

J’avais des rêves que je réalise à peine,
Plus le temps avance plus je réalise même
Qu’ils seront un jour ma source de regret, pour toujours.

Avec l’échec ce qui me reste à faire
Ce sont les chansons les plus tristes de l’ère,
Ce sera ma source, toujours.

T’as été aussi silencieux qu’un mort,
Mais qu’est-ce que je t’ai fait ?

Pourquoi tu gères ta vie comme un mort,
Mais qu’est-ce que je t’ai fait ?

Dis-moi, est-ce que tu es mort ?
Tu me verras jamais plus d’aussi près ?





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